26 septembre 2011

Métro, boulot, nendo ?!

Parmi mes petits travers et obsessions, j'apprécie les figurines inspirées de manga ou d'animation japonaise. Si ma collection reste modeste, elle s'est enrichie à l'occasion de la Japan Expo d'une petite nouvelle : une nendoroid de Miku.

Une nendo quezako ?

Une nendoroid est un type de figurine inventée par la société Good Smile company. Il s' agit d'une en version "SD" (super-deformed) d'un personnage. Une sorte de caricature mimi d'un personnage, qui est vendue avec plusieurs visages et accessoires permettant de faire des mises-en-scène rigolotes.

Quand au personnage de Miku, il est la quintessence de la culture pop japonaise : une idole virtuelle qui s'est échappée de son programme informatique de synthèse vocale, Vocaloid 2, et qui donne maintenant des concerts bien réels dans le monde entier.



Des photos "cheerful" pour ne pas oublier le Japon

A l'occasion du salon Paris Manga qui aura lieu le week-end du 1er et 2 octobre, Good Smile organise un concours photo via sa page facebook (dans la partie "événement" avec des super lots. Le gagnant remportera une nendo de Madoka, une série animée dont j'avais déjà parlé ici.

Pour des raisons de conflits d'intérêt, je ne peux pas participer au concours. Mais j'ai profité d'une balade sur les bords de Marne pour faire mes premiers essais de photo de figurine. Chez moi, la lumière fait vraiment défaut.





J'avoue que l'exercice m'a séduit. Je me suis prise au jeu et j'ai super envie de recommencer ! Miku est un modèle pas enquiquinant, elle prend les poses sans rechigner et reste bien immobile !

Et puis, cette figurine a une importance particulière. Il s'agit de la première d'une série "Cheerful Japan" destinée à récolter des fonds pour les sinistrés japonais. Grâce à elle, plus de 74 millions de yens ont déjà été récoltés et donnés à la croix rouge.
Pas mal pour un p'tit bout de bonne femme virtuelle, même pas haut comme une seule pomme !


24 septembre 2011

Projet 52 : travail

Travail. . Le thème fort sérieux du projet 52 est justement passé à la trappe dans mon cerveau de batracien trop sollicité. Et puis, c'est un mot que je n'aime pas.
Heureusement, lors de mon petit séjour en Normandie, une scène fort inconvenant a séduit mon appareil photo. Bizarrement d'ailleurs, j'ai pensé au monsieur au gros zoeil.

Attention, âmes sensibles s'abstenir... Ha, et il faut être majeur aussi !

En plein travail
Info techniques :

ISO  80
Exposition  1/200 s
Ouverture  2.8
Longueur focale  6mm

23 septembre 2011

Photographies pour le Japon : soutenir avec des images et des rêves...



Pour ma première critique du défi "Images du Japon" je voulais un livre qui ait du sens, un livre qui me touche. J'ai choisi Photographie pour le Japon.
En ces temps difficiles pour l'archipel nippon, de multiples initiatives ont vu le jour. Si les mastodontes médiatiques tel que le Magnitude 9 d'Ankama tendent à éclipser les autres actions, elles sont quand même là, avec force espoir et courage.


Photographies pour le Japon est un recueil de photographies magnifiques, mais surtout une aventure humaine et solidaire. Pour chaque livre acheté au prix de 14 euros, plus de 10 euros sont reversés à la Croix rouge et d'autres organismes qui viennent au secours des sinistrés. L'équipe ne s'est donc pas limitée à donner ses bénéfices mais ils ont réussi la gageure de fabriquer un bel ouvrage d'une centaines de pages avec des frais réduits au maximum. Chacun s'est investi personnellement.


Et le résultat est à la hauteur. Non seulement les photos sont belles, elle se répondent, racontent une histoire. Elles présentent le Japon dans sa diversité culturelle, s'attardent sur un détail et, peu à peu révèlent des bribes de l'histoire et des tradition de ce pays.

J'ai découvert des lieux, j'ai retrouvé aussi mes endroits favori à Tokyo comme le vieux quartier de Yanaka... Un livre qui nourrit mes envies de voyage, mon amour pour le Japon. Il y a dans les clichés choisis de la sérénité et de la vie. Une grande force que les photographes communiquent juste par l'image. Alors, si vous souhaitez faire un geste pour le Japon, je vous encourage vivement à vous procurer ce recueil.
Un achat de soutien mais aussi un achat pour se faire plaisir. 


Le site du projet :
http://photographiespourlejaponlalphalomegaeditions.wordpress.com/

20 septembre 2011

C'est un jardin extraordinaire...

Sous un ciel couleur grisaille de Normandie, en ce mois de septembre où les microbes de tout poils s'invitent sans cérémonie dans nos maisons, où l'automne à la porte devient pressant, je partage avec vous un peu du soleil du printemps. La première journée du jolie mois de Mai, dans un jardin merveilleux, à St-André de l'Eure...

D'abord, révisons nos classiques : des macro de fleurs. Probablement les dernières photos que j'ai prise au format 4/3. Depuis, je n'arrive plus à décoller du format panoramique...




Un couple complémentaire, tête en bas, tête en haut, de fleur feuille, de rose vert et de vert rose. Dans ce jardin, tant de trésors se découvrent et se marient, se combinent...



J'ai passé des heures, appareil à la main, à tout observer, les moindres détails, les couleurs vives et les étrangetés. Plus je regarde les plantes, plus elles me fascinent...









Pour finir, voici ce que je préfère : quand le regard se perd dans la forme et les couleurs. Quand le sujet s'efface, devient un festival de lumière, de détails. Le sens se perd, seule la poésie de l'étrange subsiste...




Pour regarder l'album en entier : c'est ici !

19 septembre 2011

Défi lecture "Images du Japon" : la participation de la grenouille


Et hop, je suis la première à me jeter à l'eau pour le défi "Images du Japon". Se restreindre à sept livres pour faire la liste a été plus difficile que prévu !

Je vous donne aussi les liens sur des bouquins déjà chroniqués ici qui rentrent dans les règles du défi, ainsi que ma PAL non exhaustive, pour vous aider à trouver des idées.


Ma participation :

- Photographies pour le Japon, collectif, L'alpha l'omega editions
Type : Photographie
Label : photographie, contemporain, paysage
- Cent vues célèbre d'Edo, Hiroshige, Tashen.
Type : Beaux arts
Label : estampes, artiste japonais, art, tradition
- Trois albums d'estampes, Kitagawa Utamaro, Picquier
Type : Beaux arts
Label : estampe, tradition, classique
- Haiku, Natsume Soseki, Picquier
Type : poésie
Label : classique, haiku, poésie, caligraphie
- Poèmes du Thé, Sen no Rikyu traduit par Bertrand Petit, calligraphie Keiko Yokoyama, Alternatives
Type : poésie
Label : poésie, calligraphie, bilingue, thé
- Murakami, sous la direction de Paul Schimmel
Type : beaux arts
Label : art contemporain, biographie
- Le chien gardien d'étoiles, de Takashi Murakami, Sarbacane
Types : manga grand format
Label : manga, tranche de vie

Livres déjà chroniqués dans l'étang  :
- Contes des sages du Japon, Pascal Fauliot, Seuil
- F the perfect insiderMeurtres en chambre froide, Hiroshi Mori, Soleil
- Genshiken, Kio Shimoku, Kurokawa
- Japon 365 us et coutumes, David Michaud, Chêne
- Manabe Shima, Florent Chavouet, Picquier
- Pour sanpei, Fumiyo Kono, Kana
- Les quatre saisons à Kyôto, Kai Higashiyama, Seuil
- Yostuba, Kiyohiko Azuma, Kurokawa

Ma PAL "Images du Japon" :
- Aya Takano, Jennifer Higgies, Galerie Perrotin
- Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon, Agnès Giard, Drugstore
- English for Use in "the way of tea", Tankosha books
- L'imaginaire érotique au Japon, Agnès Giard, Albin Michel
- Le Japon Eternel, Nelly Delay, Decouverte Gallimard
- Nihon bunka wo furansugo de shôkai suru, Présentation en français de 
- Parole Zen, Marc de Smedt, calligraphie de Maître Taisen Deshimaru
la culture japonaise, Tago OGURA, Natsume
- Le Sabre et le Pinceau : Poèmes du Japon ancien, Maître Akeji
- Tokyô Sampo, Florent Chavouet, Picquier


J'espère que vous serez nombreux à lire, regarder et surtout partager des ouvrages qui révèlent un peu de Japon...

17 septembre 2011

Projet 52 : objets incontournables

Le thème de a semaine du projet 52 m'a dérangé. Pour la première fois je n'ai pas pu aborder le sujet avec sérénité. Le choix Objets incontournables est inspiré du projet Burning House qui consiste à choisir les objets que vous sauveriez d'un incendie. Mais, quand on a été confronté directement ou indirectement au feu, on sait qu'il n'y a qu'une chose qu'on pense à sauver : sa vie, celle de ses proches, éventuellement celle de ses bestioles.

Alors après quelques réflexions au goût de cendre, j'ai choisi de faire mes photos dans le cimetière de St-Maur. Peut être pour exorciser la peur et le malaise... Les cimetières sont des lieux que j'affectionne beaucoup. Je m'y sens bien...


Voici d'abord quelques clichés pour vous mettre dans l'ambiance...







Et enfin, les deux photos pour le thème. Je n'ai pas encore déterminé celle que je vais retenir. La quelle choisiriez-vous ? Pour les infos techniques, cliquez sur les photos, elles sont dispo à partir de l'album :)

Dernier repos


Ces fleurs éternelles...

16 septembre 2011

Kamikakushi : début de l'histoire

Voici la première version du compte "Kamikakushi". Les croquis sont de Virginie Blancher. Il s'agit d'une version non définitive d'un projet commun que j'avais annoncé il y a quelques jours.


Chapitre 1

C'est vendredi. Le matin Michiko fut en retard pour l'école. Elle avait oublié son bento et avait du faire demi-tour. L'école est vraiment proche de la maison, elle pourrait même rentrer déjeuner mais elle préfère être avec les autres enfants. Aujourd'hui, les cours l'ennuient et elle a du mal à se concentrer. Sans cesse, elle consulte l'écran de son téléphone mobile pour lire les mails que sa meilleure amie et voisine de table lui envoie. Des bêtises, des remarques sans intérêt pour passer le temps. Des commentaires incisifs sur l'émission de TV de la veille et sur les dernières frasques de son membre préféré des Johnny’s.

Elle regarde un peu par la fenêtre. D'ici elle voit les rizières qui bordent la route de leur ruban argenté. Au delà, les champs en pente douce des maraîchers descendent vers la mer. Ce soir, quand elle rentrera de l'école, elle fera un détour par le sanctuaire à flanc de colline. Il y a au moins trois cents marches pour arriver jusqu'en haut ! Saluer les statues de renards espiègles demande de la la motivation, et de la sueur.

En avril, elle rentrera au collège.

Et avril se devine déjà dans les bourgeons gorgés de sève du vieux cerisier dont les branches gracieuses tombent par dessus la palissade, dans la cour de récréation.

Le temps est venu de de retourner régulièrement faire son voeu. Toujours le même. Elle le fait aussi quand, dans le ciel, un avion dessine une belle ligne nuageuse immaculée. Bien sûr, Michiko voudrait être dans la même classe que sa meilleure amie... Mais surtout, surtout, il y a ce garçon qu'elle aime bien. Et cette année, elle espère vraiment qu'ils seront enfin ensemble... Au moins, elle pourrait le saluer tous les matins.

Le professeur fait crisser la craie au tableau. Michiko sort de sa rêverie.

Michiko se souvient bien d'avoir recopié avec un minimum d'attention la formule de math sur son cahier. Même quand les cours ne la passionnent pas, elle prend toujours ses notes avec sérieux. Ses résultats à l'école sont corrects, pas miraculeux, en général dans le groupe de tête. Elle a recopié la formule. Elle est est certaine. Elle se souvient aussi vaguement d'avoir porté à ses lèvres le capuchon de son stylo. Et puis plus rien.

Le monde devient un grand nuage.

Un grand coton, doux et un peu étouffant. Elle ne se rappelle ni s'être assoupie ni même une fatigue. Rien.

Un instant elle était en classe, et l'instant d'après elle flottait. Ou peut-être nageait-elle dans un grand rien... C'est seulement après qu'elle s'est endormie.

Dans tout ce vide, sans angoisse ni appréhension, elle s'est assoupie. Tranquille.

Comme si cet arrêt momentané de son univers, et peut-être même de sa vie, n'était pas important. Un état transitoire.

Juste un aléa. Un épiphénomène. Rien d'important.

Un bruit incongru.

Un raclement sourd qui s'amplifie puis s'arrête. Puis recommence. Comme une vague. Comme le vent. Un raclement de branche sur un mur ! Michiko se souvient du bruit. Comme chez papi. Elle tend l'oreille. Bientôt la musique des feuilles se mêle à un chant d'oiseau. Et puis il y a une odeur de terre humide, de champignon. La forêt. Comme chez papi. Rassurée, sous une couette moelleuse, Michiko se tourne sur son futon et se rendort. Elle n'a même pas entre-ouvert les paupières.

A suivre...
つずく。。。


14 septembre 2011

Lancement d'un défi lecture dans l'étang : Images du Japon


Chers visiteurs, curieux de passages et têtards assidus, j'ai le plaisir de vous proposer un défi lecture ouverts aux amoureux du Japon et à tout ceux que ce pays intriguent. Cette invitation à lire a comme originalité d'allier les mots à l'image. Elle a un regard double : celui qui lit et celui qui contemple.
Après tout, le japonais est une langue qui, grâce aux kanji (idéogrammes venus de Chine) se lit autant qu'elle se regarde. Le signe à une valeur à la fois chargée de sens et d'esthétique.

Le défi Images du Japon commence aujourd'hui et s'achèvera en mars 2013. Les participants s'engagent à lire le contenu de leur liste et à le faire partager grâce à une critique. Il est possible, une fois la liste achevée, de recommencer une nouvelle !

Merci de prendre le temps de lire les règles avec soin :


1 Les livres possibles :
- Le sujet central doit être le Japon ou l'esprit du propos doit être japonais (l'auteur n'est pas obligatoirement Japonais).
- Les livres doivent impérativement avoir une part importantes d'images (photo, calligraphie, dessins, illustrations...)
- Tout les genres sont acceptés sauf les livres de cuisines : livres d'art, d'artisanat, poésie, livres pour enfants, manga, BD, comic...
- Pour les BD, mangas, comics : s'il s'agit d'une série, il faut la lire en entier et la critiquer en entier. J'accepte une série inachevée si elle est en cours de traduction.

2 Les engagements du participant :
Une liste :
- Faire un liste de 3, 5 ou 7 ouvrages et la lire avant la fin septembre 2012.
- La liste doit comprendre obligatoirement : le titre, le nom de l'auteur 
- Les mentions facultatives mais très utiles : l'éditeur, le type d'ouvrage (le rayon où il se trouve en librairie ex : beaux art, poésie, manga, BD, récit de voyage) et quelques labels sur le genre (ex : tranche de vie, biographie, poterie, fantastique...)


Une critique par ouvrage : 
- Rédiger une critique pour chaque ouvrages. J'accepte aussi les critiques en BD ou illustrées. Le résumé doit être personnel (ni copie d'une 4ème de couverture ni copie d'un résumé éditeur). La critique peut être postée sur un blog, Babelio... Il faut juste me communiquer l'url.
- Pour chaque critique, merci de mettre l'image (ci-dessous) du concours avec un lien sur l’événement.

Code html à insérer :

<a href="http://etang-de-kaeru.blogspot.fr/p/defi-images-du-japon.html"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC7aPzzqlMg-33TtWG8WapK2npuZt9H_Fba54M1hd882Nh5ZUeqDIXpI6_0aWAAA2FBwAPqZ6tOExxCIhmLEXOeKdR5WMOe38boS_p-w8T4rBAtCh3e-28xfGrRcN1lD6RwlrEiiW9wRs/s1600/avatar01.png" /></a>

Diverses précisions suites aux questions : 
- Il n'y pas de date limite pour s'inscrire. Le défi dure jusqu'à fin septembre 2012
- La liste de lecture doit être établie pour être inscrite et non à posteriori. L'objectif d'un défi lecture étant, par nature, de lire !

Pour participer :
- Envoyer moi un mail à marianne@etang-de-kaeru.net avec en sujet "Images du Japon" ou ou vous pouvez laisser un commentaire.


La liste des participants et de leur avancement sera mise à jour à la fin de chaque mois avec une page dédiée au défi. 
Si vous avez des doutes sur un livre, que vous n'êtes pas certain qu'il puisse rentrer dans le défi, envoyez moi un mail avec le titre et le nom de l'auteur !

Merci à Virginie Blancher pour la création de la bannière

11 septembre 2011

Six mois après, le Japon...

Six mois après...

Six mois après, il ne se passe pas un jour sans que mes pensées s'envolent vers le nord-est du Japon. Six mois après, l'absurdité de la catastrophe me laisse toujours sonnée, toujours ce sentiment d'impuissance. Face au hoquet de la planète, notre technologie, nos connaissances sont balayés. Il reste la misère humaine, la tristesse de la perte.
Bien sûr, le Japon n'a pas le monopole du malheur. Il suffit de lire un peu les journaux.
Je ne sais pas vraiment pourquoi le sort du Japon m'émeut autant. Pourquoi avec ce pays, ce peuple, mon empathie s'hypertrophie jusqu'à étouffer les autres cris, les autres tristesses... Mais c'est ainsi, pour moi et pour certains autres de mes amis.
J'ai appris à l'accepter.

Ce qui ne change pas, c'est mon envie de retourner au Japon. Et comme je sais que ce besoin inquiète mes proches, surtout la moustache, j'ai décidé d'être prudente. Mon prochain voyage là-bas se fera probablement dans le sud. Parce que je veux visiter Shikoku.

Ce qui a changé, c'est que j'ai pris conscience que si les dégâts naturels sont imprévisibles et terribles, la conjonction entre ces catastrophes et les actions humaines, les constructions humaines, génèrent des conséquences proprement terrifiantes et largement plus dévastatrices. Il faudra des milliers d'années au sol de la région de Fukushima pour oublier les ravages... pour que la terre soit purifiée.

C'est un lieu commun, nous savons tous que l'homme est capable du pire comme du meilleur.
En situation de crise, l'homme peut faire preuve d'un égoïsme et d'une cruauté terrible mais aussi d'une abnégation, d'un courage et d'un altruisme émouvant. Je ne sais pas qui l'emporte dans ces élans d'énergie entre l'amour et l'indifférence voire l'individualisme haineux.
Je ne sais pas comme je réagirai dans si ma vie était en jeux...

Parce que cette douleur est toujours là et que je ne suis pas d'un naturel masochiste ni fataliste, j'ai décidé de la sortir, la coucher sur le papier.
Pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, j'ai discuté avec des amies pour savoir quoi faire, comment agir. Au quotidien, nous essayons de limiter notre impact sur l'environnement. C'est peut-être une goutte d'eau dans l'océan, une démarche stérile ou ridicule, mais je l'assume. Et elle me permet de fonctionner.

Dessin de Virginie Blancher

Mais cela ne suffit pas.
Alors, avec mon amie Virginie, nous avons décidé qu'une catharsis s'imposait. J'ai choisi les mots. Virginie a choisi le dessin. Un projet commun germe avec notre amour du Japon comme terreau, nos pensées d'espoir comme engrais.
Je voudrais que nos larmes ne soient pas celle qui abreuvent cette petite graine. Je voudrais une pluie claire et pure pour que naisse une jolie histoire avec des jolis dessins. Un travail qui ait du sens mais aussi qui apporte sourire et légèreté. C'est mon vœux.

Dans quelques jours je posterai ici le début de notre histoire.

Et si nous arrivons à faire que ce projet soit professionnel, nous voulons que nos droits d'auteurs et tout les bénéfices soient reversés à des associations japonaises. Parce que je n'ai que mes mots et Virginie que ses traits et ses couleurs pour apporter de l'aide.
C'est notre vœux. Notre prière.



Sur le même sujet : http://etang-de-kaeru.blogspot.com/2011/06/fukushima-degainez-vos-consciences.html

9 septembre 2011

Projet 52 : lignes

Lignes, un thème abstrait et graphique pour la photo de la semaine.
Un thème où la difficulté était, pour moi, d'avoir une approche un peu différente de mon travail habituel.

Avec le temps, beaucoup de sujets ont déjà été traités et "lignes" me rappelle "courbe" ou "architecture". Je voulais éviter la macro, trop facile. Et je voulais aussi éviter d'être trop abstraite...

Une image s'est imposée à moi, samedi dernier.

Un début de soirée humide après un orage vigoureux. Un ciel changeant que le vent s'empresse de balayer avec la tombée de la nuit. Pourtant certains nuages font de la résistance et s’ébrouent joyeusement. Je garde l'appareil à portée de main.

Quand tout devient lignes...
Tout brille dans les lumières artificielles. Et, pour qui sait regarder, la ville se transforme en terrain de jeux pour des lignes fuyantes, brisées.
Des croisements, des mouvements.
Des flaques de phares, de néons, de lampadaire, des feux de signalisation...
Des flaques miroir pour un lieu sans horizon.

Je ne vois plus qu'un immense quadrillage désordonné, aléatoires, de lignes mêlées, de lignes qui courent, du bitume jusqu'aux cieux flous, noyés de lumière et de nuit.
Lignes d'eau

Information sur la seconde photo :

ISO  800
Exposition  1/8 s
Ouverture  2.8
Longueur focale  6mm

6 septembre 2011

Puella Magi Madoka Magica : Imposture ou révolution ?

Le genre magical girl obéit à des stéréotypes stricts et s'adresse particulièrement à des petites filles. Si les Clamp avaient dévoyé un peu l'affaire en nappant leur Card Captor Sakura d'un voile de perversité et de complexité, Puella Magi Madoka Magica donne un grand coup de pied (chaussé de Doc coquées) dans cette institution codifiée qu'est l'anime de magical girl.

Générique délicieusement mensonger

Regardez le générique : les couleurs pastels, les étoiles, la transformation moé, la mascotte mimi ! On nage dans le kawaï à outrance, les bons sentiments épicés d'une pointe de larmes et d'humour.

Le tout servit par une animation de grande qualité, un design graphique épuré, très actuel et une musique pop niaise à souhait.
Hormis la qualité technique, tout le reste est une belle imposture, un condensé parfaitement calibré de tout ce que vous ne verrez pas dans la série !

Et oui, Madoka est aux antipodes des promesses du générique. La scène d'introduction, surréaliste, angoissante, violente même, ne ment pas sur la marchandise ! Alors, fans de gnangnan et de kawairies sucrées, passez votre chemin. Par contre, si vous aimez être surpris, bousculé, Puella Magi Madoka Magica est un animé à se mettre sous les mirettes.

Madoka fait un rêve étrange. Une fuite éperdue qui s'achève dans un décor apocalyptique où une jeune fille tente de se battre en vain contre un étrange monstre. Madoka, impuissante assiste à la scène.
A ses cotés, une bestiole blanche, sorte de croisement entre un lapin et un pokémon qui, d'une voie fluette et fataliste lui explique l'issue funeste du combat. Mais, elle ajoute aussi, que elle, Madoka, peut faire la différence. Elle peut sauver une personne et changer la donne, à condition qu'elle accepte de devenue une magicienne.

Juste un cauchemar ?
Le lendemain à l'école, une nouvelle élève arrive. Homura ressemble exactement à la jeune fille dont Madoka a rêvé. Et à la fin de la journée, après l'école, Madoka entend la voix de la petite créature la supplier de lui venir en aide. Dans un lieu sombre, elle la trouve gisant au sol, gravement blessé par Homura. Alors que Sayaka, l'amie de Madoka, arrive sur ces entre-fait, la réalité bascule...

Kyubey, le faiseur de miracle ?

Le premier épisode utilise encore les poncifs du genre. Si les éléments malsains et bizarres qui truffent le début ne vous convainquent pas de l'originalité de la série, je vous encourage quand même à regarde jusqu'à la fin du troisième. A partir de là, vous aurez une idée assez juste du reste de la série.


Petit à petit, une ambiance lourde s'instaure. Kyubey, la créature, assène avec aplomb et franchise vérités et prophéties. Il propose aux gamines le marché suivant : exaucer un vœux en échange de leur engagement comme magicienne avec comme mission de rechercher et détruire les sorcières, des monstres qui sèment tristesse et désespoir chez les humains. Leur seule présence exacerbe les émotions négatives et peut pousser les gens faible au suicide.
Face à cette proposition, Madoka hésite. Elle se sent médiocre, elle redoute de ne pas être à la hauteur de la tâche. Et surtout, aucun vœux n'éclot spontanément dans son cœur. Sayaka elle, voyant la possibilité miraculeuse de résoudre un un drame personnel, s'engage rapidement. Kyubey plie la réalité au souhait de la jeune fille et, comme promis, elle reçoit un bijoux scintillant preuve de son état de magicienne.



Malgré ses tergiversations, Madoka accompagne quand même son amie dans ses combats et lui apporte son soutien moral.La froideur et le pragmatisme implacable de Kyubey tranche avec son apparence douce et mignonne. Sa présence distille un malaise de plus en plus profond. L'indécision de Madoka le rend  alors très insistant pour recruter la gamine, qu'il annonce être la plus puissante de toutes....

La tentation de Madoka, du drame et des tripes !

Cette série de 12 épisodes a été diffusée au Japon au printemps dernier. Elle bénéficie d'une réalisation de grande qualité (studio Shaft) : le parti-pris graphique pour jongler entre la réalité d'une normalité affligeante et les combats glauques et absurdes est une réussite totale.
On oscille entre une ambiance d'animation moderne aux couleurs acidulés, baignée de lumière, avec des décors modernes et légers. Et puis, soudain, on perd pied.




Des collages psychédéliques (avec des références culturelle multiples en peinture, cinéma...) s'anime en 2 D. Les éléments sont toujours vaguement inquiétants, avec un travail sur des demi-teintes ou des tons criards qui cassent l'harmonie léchée de la vie quotidienne. La musique de Yuki Kajiura accompagne avec des envolées épiques les scènes dramatique et un générique de fin bien sympathique. Reconnaissables entre mille, son style colle bien à l'ambiance.

Alors, Madoka révolutionne le genre ?
Pas vraiment.
Difficile en effet de le cantonner à la catégorie magical girl. Si cet animé sort des sentiers battus et met une grande claque dans la guimauve poussiéreuse des séries du genre, l'aspect SF du scénario est, lui, plus conventionnel. Un tantinet démagogique sur la façon qu'elle a de démonter le genre des Magical Girl, Puella Magi Madoka Magical est une bonne série avec une réalisation novatrice visuellement. La fin, moins jouissive et moins radicales que mes attentes, reste dans la suite logique du scénario.

Mon verdict : pas un chef d'oeuvre intemporel certes, mais un animé qui démange, incontournable pour les curieux. Il démonte la mécanique trop parfaite du genre magical girl pour le reconstruire en un artefact bizarre, tordu, avec cette esthétique très graphique à la fois épurée et baroque, simplifié à l'extrême et totalement barrée.
En attendant une éventuelle sortie en France et une traduction des mangas, les figurines très rose bonbon des héroïnes sont disponibles, avec même un Kyubey à l'échelle 1/1 sorti chez Good Smile !

4 septembre 2011

Se souvenir de l'été...

Dehors, du gris mouillé. Demain, les loupiots prendront le chemin de l'école. Les rues de Paris s'engorgent déjà de salariés mal lunés, de conducteurs rageurs et de deux-roues motorisés qui pensent que les trottoirs sont, au choix, un parking ou une voie de délestage.

Alors, pour prolonger un peu le charme surannée d'un été, je vous propose deux diaporamas colorés.

Le premier rassemble les clichés pris le week-end du 14 juillet. Loin des artifices de la capitale, je me suis enfuie avec la Moustache au fin fond de la campagne Normande, à Cailly.



Le second est un condensé de cette campagne en Charente-Maritime que j'affectionne tant.



Si vous faites partis des têtards qui ont désertés l'étang en juillet et en aout, voici une séance de rattrapage avec les textes qui accompagent ces photos :
- Le week-end en Normandie
- Une ballade d'un soir à La Renaudière et une petite réflexion en image sur la nécessité de la campagne dans mon existence

Bonne lecture !

3 septembre 2011

Projet 52 : silhouette

Dans un silence rouge teinté de reflets violents, la silhouette d'une inconnue. Tellement en accord avec les tons du lieu qu'on la croirait là, exposition vivante, livrée au regard curieux des visiteurs. Une vison presque théatrale de cette femme caméléon m'a détourné un moment des merveilles exposées dans les vitrines du musée du Quai Branly.

Voici le cliché que j'ai choisi pour le projet 52.


Informations techniques :

ISO  400
Exposition  1/4 s
Ouverture  3.6
Longueur focale  10mm

1 septembre 2011

Pour la rentrée, des envies de japonais !

Hop hop.
Septembre a déjà l'odeur de l'automne tapis dans les sous-bois et prêt à fondre sur la ville avec ses couleurs mordorées, ses odeurs de champignon, de gomme et de cuir. Les loupiots reprennent le chemin de l'école, les étudiants aussi sont sur les starting blocks. La rentrée est partout, sur les lutrins du du libraire, avec les figues sur l'étale du maraîcher...

Alors, l'Etang aussi fait sa rentrée.
Cette année s'annonce très très japonisante. Si vous traînez ici, vous aurez certainement repérer un certain attachement affectif pour le Japon ^_^.

Voici quelques petites résolutions simples auxquelles je tiens vraiment :


- 1 Lire tout les bouquins et BD dans ma PAL ayant attrait au Japon notamment les bouquins d'art et d'artistes et bien sûr, vous les faire partager. Un défi de lecture personnel intitulé "Image du Japon".
Est-ce que ça vous tente d'y participer ? Si vous êtes partant, laissez un p'tit commentaire !

- 2 Chroniquer avec plus d'assiduité les animés japonais que je regarde. J'ai vu quelques séries bien intéressantes ces dernières semaines...

- 3 Continuer plus sérieusement mon apprentissage du japonais avec comme objectif finir le tome 2 du Minna no nihongo en juin (ouaiiis ! Optimiste la grenouille!)

La liste pourrai être plus longue... J'ai pas mal de trucs en préparation dont je ne peux pas encore vraiment vous parler. Le Japon est là, toujours dans un coin de mon cœur, toujours à porté de regard, un livre, une figurine posée sur une étagère. Des tissus accrochés au mur, mon morimo qui grandit...

Un univers en ébullition qui menace de me submerger.

Je vous laisse avec une grenouille bien sereine, née sous le pinceau magique de mon mon amie Virginie, sur les bords de Marnes...


Illustration de Virginie Blancher