29 avril 2013

Concours d'oeuvres graphiques et artistiques "Un seul grain de riz"



Voici un concours avec une belle récompense : ceux qui passent la sélection participeront à une exposition collective en novembre, à la galerie Metanoïa, une galerie d'art contemporain parisienne tournée vers l'Asie.

Le concept "un seul grain de riz" est inspiré par la phrase de Eihei Dôgen, maître zen :"Exprimer un respect total pour un grain de riz, c’est exprimer un respect total pour le Bouddha. Alors on peut comprendre que dans cet unique grain de riz se trouve l’absolu."

Oui de Lika Hagi

L'objectif de ce concours est de rassembler des œuvres de petits formats qui, par leur diversité, expriment à la fois la diversité de l'univers mais aussi son unicité. Une réflexion sur le lien étroit et invisible qui nous unie au monde - tant à la nature qu'à autrui.

Les conditions de participations sont très simples et permettent vraiment de s'exprimer avec le médium de son choix (peinture, photo, arts graphiques...). La seule chose imposée est le format : 22cm x 16cm (avec l'orientation de son choix).

Les enfants de la forêt de Tomoko Sekino

La date limite pour soumettre votre candidature est le 1er juin.
Si vous êtes sélectionnés, il y a des frais d'inscriptions pour être exposé. Le dépôt et retrait des œuvres à la galerie coûte, pour 1 œuvre : 70€ ; pour 2 : 120€ ; pour 3  : 160€.
La galerie prend 30% de commission sur les ventes, un tarif raisonnable car, dans ce milieu, c'est souvent 50 % qui sont en vigueur.
Toutes les informations sont expliquées très clairement sur le site :
http://unseulgrainderiz.fr/fr/conditions-de-participation.html

La galerie Metanoïa choisit un lauréat qui gagne au choix une expo personnelle ou 1000 €. Il y a aussi un vote du public pour les cinq artistes favoris qui feront une exposition collective.

J'avoue être vraiment séduite par ce concours.
Le sujet m'inspire et puis, la galerie Metanoïa est un lieu que j'apprécie. Non seulement, j'ai pu découvrir de nombreux artistes japonais, mais j'aime l'ambiance et la mentalité des personnes qui y gravitent. Alors, je crois que je vais tenter ma chance !

Été de Tomomi Murakami


Pour voir toutes les participations déjà validées, rendez-vous sur le site :
http://unseulgrainderiz.fr/fr/



24 avril 2013

Hanami, 花見 : apprendre à regarder !


La floraison est éphémère, deux semaines tout au plus. Les fleurs des prunus, fragiles, craignent le vent et l'averse. Alors, quand les bourgeons gonflent et s'entre-ouvrent, il faut en profiter. Cette année, plus que les précédentes, je contemple leur beauté fugace.

Bien sûr, il y a les pétales, les pistils, mais c'est l'arbre entier qui mérite notre attention. La forme dansante des ses branches, une calligraphie dans le ciel. Son écorce et ses sillons, autant de langages secrets qui détiennent les savoirs de la terre. Des bourgeons juste né aux fleurs fanés, brunies, aux pétales sectionnés qui tapissent l'herbe.

D'abord, une vague rose...




Quand, un à un, les pétales chutent, il reste la vie, encore.
Un coeur à nu...
Qui se prépare pour l'automne. 


Et puis, une touche de blancheur,





Aveuglante, pure et immaculée,



Les yeux noyés de lumière,
J'observe en pleurant, les corolles fines,
Si fines d'elles deviennent translucides.





Une touche d'ombre et de mystère, à l'abri du feuillage naissant.
Une promesse de fraîcheur pour l'été. 






Un autre regard, détaillé, soutenu, sur ces êtres vivants qui, par leurs racines, relient les hommes, font fi des frontières, des différences et de nos valeurs trop matérielles.

Ces végétaux calmes, faussement silencieux, faussement immobiles.





Jamais je ne me lasse d'observer les arbres, changeants, sublimes, rugueux, aimants.

Le printemps, et les festivités japonaises de hanami sont une occasion merveilleuse de s'arrêter un peu, célébrer avec respect et curiosité ces créatures que l'on côtoie, partout, même dans les dédales de nos villes.




En fonction des lieux et des arbres, il vous reste encore un peu de temps pour aller admirer les cerisiers. Et, même quand un tapis délicats s'étend sur l'herbe, une fois la floraison terminée, il reste tant de merveilles à découvrir.

Je vous souhaite un heureux hanami, les yeux bien ouverts !




Toutes ces photos ont été prises au Jardin des Plantes de Paris.

22 avril 2013

O-hanami, journée rose




Au printemps, quand les bourgeons de fleur éclosent avant même que les feuilles n'aient habillées de leur verte parure les arbres, la campagne et les jardins se colorent de rose tendre, de blanc duveteux.

Les pépiements des oiseaux et le bruissement des insectes résument l'agitation amoureuse du printemps.

Voici la moisson photographique d'une promenade sur les bords du Clain, la rivière qui traverse Poitiers, à la fin du mois de mars.








19 avril 2013

Balbutiements aux Batignolles : les petites fleurs arrivent !





Le square des Batignolles s'éveille.

L'arrivée des beaux jours à Paris se transforme en une course à la verdure, une course au gazon où chaque millimètre carré d'herbe autorisée à se faire piétiner le brin est coloniser, sans pitié, avec méthode, par le parisien. Pique nique, poussette, toutou. Les pelouses deviennent des zones où marée humaine et détritus se partagent le terrain.

Difficile de trouver des lieux où profiter d'un semblant de nature. D'un peu de d'arbres et de plantes assez sauvages et surtout, respectées. J'évite soigneusement les espaces vert le week-end.


Mais, le matin, dans des quartiers plus calme, moins touristiques, on peut trouver des petits square aux charmes désuets. Le square des Batignolles est un de ce lieu magique, avec sa grotte, sa petite cascade, sa serre, ses essences rares, un arbre remarquable. Les lignes courbes des parterres sont bordés de banc, souvent désert dans la matinée. Quelques mamans et nounou promène leur poussettes. Deux ou trois jardiniers entretiennent les massifs avec un zèle méticuleux. 




J'aime le calme de l'endroit. J'aime son architecture traditionnelle. J'aime son ambiance de square un peu délaissé. Alors, dès que je passe dans ce quartier, je fais un petit détour pour rendre visite au séquoia, aux plaqueminiers, au cerisier et aux canards.







Au raz-des-paquerettes !

C'est une de mes positions favorites, pratique pour tirer le portrait des fières jonquilles, la tête haute, ou des petites fleurs timides qui parsèment l'herbe tendre.
L'inconvénient - outre d'avoir le popotin en l'air de façon pas super distinguée - c'est de salir les genoux et les chaussettes. Et parfois les manches quand je perds l'équilibre.

Mais il faut vivre dangereusement.







Les feuilles des arbres tardent encore mais les tulipes et leurs couleurs flamboyantes sont là pour épicer les parterres.

Elles rayonnent, éclairent.

Autant de coupe fines et fragiles pour recueillir les voeux des enfants qui galopent sur le sable de l'allée.


 

Les bourgeons du cerisiers à fleurs se gorgent de sève.
Bientôt se sera une explosion de rose sucré et froufroutant.

J'attends l'éphémère spectacle avec impatience !



D'autres photos du square des Batignolles dans l'étang :

17 avril 2013

L'inspiration, une énergie mystérieuse à partager...





Cet hiver, durant trois mois, j'ai végété.
Pas de photo, pas un mot ajouté à mon roman, juste des chroniques sur le blog. Le factuel aide à rester constant. Je n'ai pas besoin d'être inspirée pour vouloir partager ce qui me touche, ce qui me plaît. Alors je tiens le rythme, je m'astreins à la discipline. Pourtant...

Pourtant, ce qui me rend vraiment heureuse, vraiment épanouie, c'est d'écrire de la fiction. Trouver la bonne tournure, le mot juste, donner vie à des personnages, créer un décor entier puis, le visualiser, coller des mots. Ce qui me rend heureuse, c'est les longue cession de photographie dans une forêt, à la campagne, à l'affût du minuscule et de l'étrange beauté de la nature.


Et cet hiver, tout était en pause. Ma vie a bougé, parce que l'existence est toujours en mouvement. Pas là où je souhaitais. J'ai patienté, râlé un peu, déprimé aussi. Et puis, une après midi de fin février, elle s'est pointé.
L'inspiration.
Et je fus la première surprise de la retrouver, là, dans un atelier de fortune, avec une amie en squat dans un appartement aux vibrations désagréables.





Dehors, un temps gris.
Dedans, des pinceaux, des bidons d'acrylique posé sur le lino.
De la chaleur humaine, des rires, des discussions sérieuses, des réflexions sur la vie. Mon doigt sur le déclencheur, j'expérimente un peu.

Le thé fume dans le mug. 
Anne peint, concentrée sur ses gestes, les yeux rivés sur la toile. J'observe, je capture. Le temps file et dehors les nuages laissent place à la nuit. Il y a quelque chose de léger dans mon ventre. Les inquiétudes deviennent à la fois plus concrètes, formulées, et en même temps, distante. Je comprends certains mécanismes, j'arrive à verbaliser ce qui me fait du mal. Je l'expulse.
Et, l'hiver tire sa révérence, emportant sous ses semelles les résidus collants et pourris d'un été et d'un automne troublée.

Je me sens bien.

Et surtout, surtout, discrète et timide, je sens que l'envie d'écrire à pointer le bout de son nez.



Ce jour là, sous une lumière blafarde, j'ai retrouvé mon inspiration, posée sagement en train de m'attendre. Dans un atelier, entre Anne et ses pinceaux, et moi et Pupuce (mon appareil photo), dans le lien, dans la joie, elle s'est glissée dans ma poche.
Je l'ai ramené à la maison.

Nous somme le 17 avril.
Par ma fenêtre, je vois la cime de mon petit érable rouge. Cette semaine ses feuilles se sont épanouies. Les bourgeons de l'érable commun et du châtaignier ont éclot. Une fleur pointe même du vert tendre du géranium. L'énergie dans la sève et la douceur de la saison juste.
Mes yeux se focalisent de nouveau sur le scintillement de l'écran du portable. J'ai un chapitre à terminer. Un roman à écrire.


Et surtout, surtout, de l'inspiration à cultiver, à donner !