19 juin 2014

もののあはれ - Mono no Aware Project #9


D'eau et de branches.

Le monde de la forêt sous marine danse nu.
L'automne figé trouble à peine la surface,
saupoudrée de cadavres jaunis.

Tout est calme.
Tout est lisse.





11 juin 2014

Au fond de ma tasse de thé, de l'or



Au Japon, le mot "cha" 茶 désigne tant le thé que des tisanes et parfois d'autres boissons plus étranges. Par exemple, le muji-cha est une tisane à base d'orge, le soba-cha est elle faite à base de blé.

Une amie m'avait ramené d'un séjour au Japon une boisson à la feuille d'or, sous forme de poudre. D'un jolie rose pâle, je me suis souvenu à l'odeur qu'elle était probablement salée. Son goût est bizarre, j'hésite entre le shiso ou l'umé (une sorte de prune).


En matière d'alimentation, rien ne me fait peur pour peu que ce soit à peu-prêt naturel : je ne rechigne jamais à goûter les ingrédients les plus étranges. Je suis déjà très friande de nattô, d'umeboshi, d'abats... L'odeur particulière du breuvage a piqué ma curiosité. J'avoue par contre, que les jolie meringues au coquelicot qu'on voit sur les photos ont été disposée purement pour leur valeur esthétique et que je les ai boulottée avec une boisson plus orthodoxe !

Les copeaux de feuilles d'or ont aucune qualité gustative, mais donnent de la magie au liquide rose très pâle, le transformant en une potion précieuse. Comme souvent au Japon, l'aspect visuel est aussi important que l'effet sur les papilles. Hélas, je ne me souviens plus du nom de ce "cha" doré et lumineux. Si l'un de vous sait ce que j'ai bien pu déguster, merci de me laisser un petit commentaire. J'avoue être très intriguée !

Mise à jour
: Cette boisson est à base d'umé (prune) et elle a été acheté au temple Ginkakuji à Kyoto. Mon amie Maï Lan l'avait goûté et avait adoré l'aspect même si elle n'avait pas réussi à finir sa tasse ! Il existe une spécialitée du temple Tôji à Kyoto qui pourrait correspondre aussi. Il s'agit de "Thé adamatin" (Kongôcha 金剛茶) qui contient de la feuille d'or et un extrait de prunus (ume 梅) grillé censé donné la couleur rose pâle (merci à Matthias Hayek pour l'avoir identifié)




5 juin 2014

Some kind of happiness



Around me, the world is falling down
Hardcore consequences are hitting the ground
Earth is polluted and over exploited
But i’m still happy

Around me, my friends lead battles
as their days shatter
and some madmen set the rules
society approved
But i’m still happy

Around me, money is eating love and respect,
shrinking the future into a radioactive ball
confined and small
But i’m still happy

I have shelter and food,
for my body and my soul
i’m loved and cherished
and inside me, there universes waiting to be discovered
I’m happy


i survived some tiny catastrophes
and some tiny disasters
i survived and helped others

Around me, falling and spinning
Time and matter become void
But inside me, life is kicking
And I’m still happy


When i’m dead, i’m still happy




Texte posté pour la première fois sur  le blog A wish Upon a Pond : http://awishuponapond.tumblr.com/post/87802414631/some-kind-of-happiness-around-me-the-world-is

Photos prises à Paris en juillet 2012

1 juin 2014

Quatre ans, un anniversaire discret


L'étang a été calme ces derniers mois. Déjà, voici quatre ans que je tiens avec plus ou moins de régularité ce blog à la ligne éditoriale floue. Pourtant, malgré les silences, vous êtes toujours là, planqués derrière votre écran, à me lire, à regarder et à laisser parfois une trace de votre passage.



Après un début d'année difficile, je reprends du poil de la bête ! Outre mon roman à terminer - mis en pause au début du dernier chapitre - j'ai aussi pas mal de projet photos. Bien sûr, je veux continuer de travailler sur le thème de Mono No Aware. J'ai aussi des envies de c collage. Et puis, suite au voyage de ma copine Viny au Japon, je me suis replongée dans les clichés que j'avais pris en 2010 pour confectionner un album papier. Après tout ce temps, les images réactivent les souvenirs, les émotions. Je me remémorent cette impression paradoxale de dépaysement doublée de la certitude d'un retour à quelque chose de familier, comme un refuge.

Mon corps refonctionne et mon cerveau est en un état perpétuelle ébullition.
Je dors mal tellement mes neurones s'agitent à transporter des tonnes de pensées erratiques avec leur petites pattes électriques. Une excitation intellectuelle et créative bienvenue après un hiver trop long en hibernation forcée.

Je ne sais pas encore quels trésors me réserve les profondeurs de l'étang pour cette nouvelle année d’existence, mais je suis déjà heureuse à l'idée de les partager avec vous !





Les photos ont été prises dans le Jura, par temps de pluie. Malgré la grisaille, j'étais heureuse de pouvoir enfin retourner dans une forêt.