14 janvier 2016

Miroirs et boue




L'ennuie du plateau normand à perte de vue. 
Le gris d'un hiver retardataire. 
Le piquant d'un souffle énergique. 
Alors que janvier égrène sa lente avancée, 
je sors faire mes premières captures de l'année nouvelle.






La forêt nue raconte une histoire en lignes brisées,
 de noir et d’anthracite. 
Le chemin gluant nous mène de chapitre en chapitre.
 Après l'orée verte et parfumé, le sous-bois figé, sec, attend.
 Abandonné dans un champs, 
 seul champignon fait la vigie. 




Les feuilles sans charme des betteraves
 mesurent la température du soir. 
Dans les grandes flaques, des mers miniatures agitées de houle,
les nuages s'y mirent.



 

Les couleurs s'accordent à la saison,
froides,
vibrantes,
 et d'une mélancolie vague. 
La campagne s'étire, d'eau, de culture, et de gadoue,
 collée sous les sillons profonds de mes chaussures de marche.


Planquée dans les nuées, 
l'étoile amorce sa descente dans un rougeoient timide ; 
 enfin, nous pouvons sentir dans l'air que la douceur s'évapore.
Il est temps de rentrer. 



2 commentaires:

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Marianne